Bilan de l'année, auto-thérapie et objectifs pour 2025.
Ou comment finir l'année sur un temps de réflexion et se mettre dans les starting-blocks pour démarrer l'année.
Hey’all ✌️
Édition spéciale de la newsletter aujourd’hui, puisque c’est la dernière de l’année !
Je vous préviens, ce sera long et riche, mais ça en vaudra la peine.
J’ai envie d’écrire le genre de newsletters transparentes et authentiques qui m’ont aidé à me réaliser en tant que créateur et entrepreneur.
J’adore lire les bilans d’année de personnes qui sont quelques étapes en avance sur moi.
Je trouve ça inspirant, motivant et riche d’apprentissages, mais j’ai souvent cette impression que leur discours est quelque peu lissé.
Aujourd’hui, je vous rassure, il ne sera pas question de vendre du rêve ou de décourager qui que ce soit, mais bien d’être le plus vrai possible.
Vous y trouverez peut-être des banalités, des leçons ou même des révélations.
Après tout, chacun vit son chemin à son rythme, que ce soit dans la création, la vie pro, voire même dans la vie perso.
Car qu’on le veuille ou non, quand on s’engage sur ce chemin de la création sur Internet, on remarque assez vite que tout s’imbrique, et qu’on a tout intérêt à maximiser chaque pôle de notre vie.
Alors c’est parti.
On règle ses rétroviseurs, p’tit coup d’oeil sur l’année qui vient de se passer, et cap sur 2025.
Bonne lecture 👇

I- Côté Pro : le plus dur n’est pas de gagner de l’argent.
Mettons les pieds dans le plat directement, car vous êtes aussi sûrement là pour parler argent.
L’idée n’est pas de communiquer mes chiffres exacts parce que ça n’a aucune valeur pour vous, mais je peux au moins parler de fourchettes, de seuils et de pourcentages.
Cette année, j’ai gagné ma vie de façon très simple.
D’un côté, j’ai le freelance, avec notamment ma boîte de production vidéo.
Je réalise essentiellement des vidéos pour des clients, en parallèle d’autres petites prestations (mentorship, écriture, etc…) et cela a grosso-modo généré 70% de mon chiffre d’affaires sur l’année.
De l’autre, j’ai passé ma communauté du Follow Focus Club et tout l’écosystème autour (communauté et bootcamp) en payant, et cela représente 30% de mon CA de 2024.
Vous verrez par la suite, ces pourcentages ont une importance !
En 2023, le FFC n’était encore qu’un MVP (Minimum Viable Product). Je me devais de tester le produit (notamment sur Discord) pour être sûr qu’il réponde à un besoin, que le métier de community builder me plaise et que je puisse me projeter dans l’avenir.
Ça ne paraît rien comme ça, mais 2024 fut donc l’année où j’ai transformé un Discord gratuit en un Circle payant, avec une adhésion à l’année. Pas peu fier !
Dans cette mouvance, un bootcamp en physique est né de tout ça, avec l’objectif de vivre une expérience unique en communauté et enseigner la vidéo à des personnes qui souhaitaient utiliser ce média pour se développer.
Là aussi, ce fut une réussite, et on réitère en Juin 2025 pour une édition n°2 (les candidatures ouvriront courant Janvier) !
Si je devais résumer mes années passées au niveau pro, voici à quoi ça ressemblerait :
2022 : je quitte tout pour me lancer en freelance et sur YouTube, sans trop savoir ce que je fais réellement
2023 : j’apprends mon métier de vidéaste et je pose les premières fondations d’un business durable
2024 : je confirme mes compétences en vidéo et je développe mon business en parallèle
Une chose est claire : je ne me suis jamais “contenté” du métier de freelance.
Si j’ai toujours cherché à développer une création et un business à côté de mes prestations, c’est parce que j’y trouvais une forme unique d’épanouissement et d’alignement.
Cette année, j’ai enchaîné les prestations et fait rentrer du cash dans les caisses… mais j’ai aussi dit oui à trop de projets.
Vous me venez venir pour 2025, l’objectif sera de développer ce business de sorte à inverser le ratio 70%/30% cité plus haut.
Je ne tire pas un trait définitif sur le freelance pour plusieurs raisons : j’ai encore plein de choses à apprendre en vidéo, ça me fait vivre de chouettes expériences, ça m’assure un minimum de revenu régulier, etc…
Néanmoins, je souhaite donner plus de place à l’écosystème Follow Focus, parce que je sais désormais qu’il a tout pour fonctionner : market fit, alignement perso, business plan, etc…
Il suffit de redoubler d’efforts pour faire grossir ces projets et leur permettre d’avoir l’impact qu’ils méritent.
Pour y arriver, j’ai pris une décision assez radicale (que je n’ai pas vu venir, pour tout vous dire) mais qui m’excite au plus haut point : celle de m’associer avec mon amie Léa Corazza.
Il y a une multitude de raisons qui expliquent ce choix et je pourrais vous faire une newsletter complète à ce sujet, mais c’est typiquement le genre de choix qui changent tout en interne.
Sans parler du match parfait de nos personnalités, on a des profils entrepreneuriaux qui sont ultra complémentaires. Car si je suis bon pour avoir des idées et lancer des projets, Léa est plus douée pour les développer, les exécuter et les matérialiser.
On a pour 2025 des objectifs assez clairs : développer la communauté, réaliser une édition n°2 du bootcamp grandiose et même lancer une première formation en ligne !
Le Follow Focus Club n’est donc plus un solo-projet mais bien une vision portée à deux (et par toute la communauté), et quel bien ça fait !
En parlant de vision, et je finirais cette partie sur ça : je termine 2024 avec encore plus de clarté.
Je remarque que dans tout ce que je fais, dans ma création, dans le freelance ou comme dans le business que je développe, j’aime aider ces personnes qui ont la fibre entrepreneuriale.
Ce sont des gens qui ont compris les enjeux d’une vie intentionnelle, et qui se donnent les moyens de concrétiser leurs projets.
Forcément, ce sont des valeurs qui me parlent.
Ma vision s’affine de plus en plus au fil du temps, et j’entrevois même une double lecture qui m’aide beaucoup dans tout ce que je fais :
Dans ma création, j’aide les gens à vivre une vie plus intentionnelle.
Et parmi ces gens, il y a des entrepreneurs à qui j’enseigne la vidéo, et ça nourrit mon business.
Logique non ?
(et hop la transition)
II - Côté Création : des objectifs à 50% de mon ambition.
Bon, si vous suivez mes aventures créatives et notamment cette newsletter, vous n’êtes pas sans savoir que l’année 2024 était créativement… un bordel sans nom.
J’ai débuté l’année pied au plancher avec la ferme intention de me nicher et je me suis retrouvé à me dégoûter de la création pour finir en crise créative totale.
Cette année, je joue la carte de la sagesse (oh shit, c’est ça d’avoir bientôt 30 ans ?!).
Car si je n’écoutais que mes ambitions, je produirais 1 vidéo YouTube, 3 Reels Instagram et 2 posts sur LinkedIn par semaine… mais l’autoroute du burnout, c’est fini.
Donc pour éviter de me brûler et pour prendre vraiment soin de mon feu créatif, j’ai décidé de couper mes objectifs de production au moins de moitié.
Pour ça, quelques choix radicaux s’imposent (pour au moins le Trimestre n°1) :
Une stratégie “Bangers only” sur YouTube : 1 vidéo par mois
Retour sur LinkedIn : 2 vidéos par mois
Cut complet d’Instagram : 0 reel par mois
Les raisons pour ces choix sont finalement assez simples :
Je souhaite continuer de produire des vidéos YouTube à l’image de la dernière qu’il y a sur ma chaîne : écrites, profondes, recherchées, léchées et surtout impactantes… Cela recharge ma créativité comme jamais et ça se ressent dans tous les aspects de ma vie.
Je souhaite tout de même m’adresser à mes clients potentiels et un retour sur LinkedIn me titille depuis un moment. Le fait qu’ils mettent autant d’efforts pour développer la vidéo me donne quelques idées de format. Surtout, l’idée de tester et de m’amuser sur une nouvelle plateforme m’excite pas mal !
Il a fallu faire un sacrifice dans tout ça pour libérer du temps, et c’est à contre-coeur que je laisse Instagram de côté pour le moment.
Globalement, cette année 2024, et notamment la fin d’année, m’a ouvert les yeux sur un côté artiste que je n’assumais pas, ou du moins pas assez.
On dit souvent qu’il est plus intelligent de jouer sur ses points forts que de chercher à être complet partout.
C’est la théorie des unfair advantages.
Ce sont toutes ces choses rares qui font de vous quelqu’un d’unique, qui sont dures à reproduire, et qui contribuent à votre succès.
Mes “avantages déloyaux” à moi résident entre autres dans mon écriture, ma personnalité, ma sensibilité.. autant de caractéristiques qui ne peuvent s’exprimer qu’en me laissant le temps de créer.
Je peux le dire parce que j’ai essayé : je suis très mauvais pour produire à un rythme rapide, contrairement à d’autres créateurs.
Et même si on aime nous faire croire que l’algorithme favorisera toujours la régularité (et je pense que c’est vrai), cela ne sert à rien de nager à contre courant.
J’aime ne rien faire, car ces moments d’oisiveté me donnent de meilleures idées.
J’aime passer des heures à faire des recherches sur des sujets que je ne traiterai même pas dans la vidéo finale.
J’aime prendre une demie-journée pour tester de nouveaux angles de vues ou jouer avec du nouveau matos.
C’est pour cette raison que j’adopterais un rythme de publication lent, que je produirais moins mais mieux.. ou devrais-je dire beaucoup moins, mais beaucoup mieux.
Car adopter cette stratégie que j’appelle “bangers only” n’est pas sans risque.
Si je veux publier moins, je dois tout faire pour que le contenu explose.
Et cela ne signifie pas seulement tout donner sur la qualité du contenu, mais aussi sur le packaging du contenu.
Avoir les meilleures idées, réfléchir à la meilleure miniature, trouver le bon titre, tous ces éléments doivent désormais prendre une place considérable dans mon agenda.
Cette année on m’a dit :
“Nico, tu as une qualité de vidéo incroyable, tes vidéos sont magnifiques et très peu de gens arrivent à faire ce que tu fais. Mais si je devais faire une analogie, je dirais que tu as un bazooka, et que ton seul problème : c’est que tu ne sais pas du tout viser.”
Cette discussion me trotte dans la tête depuis, et si je devais me donner un seul objectif pour 2025, ce serait ça : apprendre à viser.
Wait and see, on verra bien si cette stratégie porte ces fruits !
III - Côté Perso : devenir un ami pour soi.
Depuis tout à l’heure, je me retiens de partir dans des envolées philosophiques et parler du perso, parce que je vois à quel point il y a des ponts à faire entre tout ça.
Y a moyen que ça parte en auto-thérapie, désolé d’avance, mais si vous en êtes déjà là, c’est que vous y trouvez peut-être votre compte, non ?
J’ai souvent entendu dire que le business était rythmé en cycles de 3 ans, et qu’on passait tous les 3 ans une sorte de palier dans notre vie entrepreneuriale.
Il me semble que je commence à comprendre pourquoi, et curieusement, je dirais que ça n’a rien à voir avec le pro.
Ou du moins, que le pro est une conséquence de ce qui se passe dans notre vie perso.
Voilà bientôt 3 ans que j’ai posé ma démission, que j’ai tiré un trait sur mon ancienne vie de salarié, et avec ce recul de 1000 jours, je réalise à quel point j’ai passé tout ce temps temps à… essayer.
Essayer d’être créateur. Essayer de faire de l’argent. Essayer de réaliser des projets.
La répétition du mot “essayer” est ici volontaire, car malgré tout ce que j’ai pu réaliser ces dernières années, j’ai comme le sentiment que ce n’était pas le Nico que je suis aujourd’hui qui était derrière les manettes.
C’était plutôt un Nico qui était en cours de changement d’identité. Ce Nico ingénieur qui souhaitait par dessus tout prendre sa vie en main et faire comme les autres personnes qui l’inspiraient tant.
Le dicton américain et sur-répété de partout “Fake it until you make it.” prend tout son sens quand je vous écris ça.
Car après tout ce temps à “fake” cette nouvelle vie, j’arrive depuis tout récemment à me le dire :
“I made it”.
Je me suis alors demandé ces derniers jours : pourquoi ai-je mis autant de temps à me sentir pleinement créateur ?
Pourquoi cette nouvelle identité a-t-elle mis autant de temps à s’ancrer en moi ?
Qu’est-ce qui fait que certaines personnes passent d’une identité à l’autre en 3 fois moins de temps que moi ?
Et c’est là qu’on arrive à la partie “auto-thérapie” de la newsletter, car je mets le doigt sur une terrible propension à m’auto-saboter.
Je repense à tous ces succès dont j’ai rapidement mis la responsabilité sur des éléments extérieurs :
“Ma vidéo performe bien parce que le timing était chanceux”
“J’ai signé ce client mais c’était du bouche à oreilles”
“J’en suis arrivé là parce que je suis bien entouré”
Et à l’inverse, vous vous en doutez, tous les échecs sont pour ma pomme, et c’est souvent dans ces cas là que je ne mâche pas mes mots pour me descendre.
Bref, quand je réussis, c’est grâce aux autres, et quand j’échoue, c’est de ma faute.
Comportement ô combien toxique.
Malheureusement, ce schéma n’a pas seulement rythmé ces 3 dernières années d’entrepreneuriat, mais peut-être bien les deux dernières décennies qui viennent de s’écouler, et cela dans tous les compartiments de ma vie, notamment au niveau de ma santé physique.
Cet auto-sabotage explique en partie pourquoi je traine un surpoids depuis tant d’années, que je ne me sens si mal dans ma peau et que je ne cesse de multiplier ces fois où “je me remets au sport”.
A l’aube de mes 30 ans, j’ai envie d’attaquer ce problème à la racine, et adopter une nouvelle identité de mec sain.
(wow, rien que de l’écrire, ça me fait bizarre)
Ça passera sûrement par quelques séances chez la psychologue, mais j’ai la sensation que ça risque de débloquer un tas de choses derrière.
Car si j’ai toujours considéré que j’étais OK niveau confiance en moi, je crois que je manque terriblement d’estime de moi.
Par exemple, au moment précis où je vous écris ces lignes, je fais un travail quotidien pour être vigilants quant aux mots que j’emploie envers moi-même. Très souvent, j’utilise des termes si durs que je n’oserais même pas prononcer à quelqu’un d’autre.
J’ai envie d’être un ami pour moi-même, et ce travail de conscience commence déjà à porter ses fruits.
Je commence tout juste à m’autoriser à vouloir plus d’argent, à me dire que je mérite 10x plus d’abonnés, 100x plus d’impact, que j’ai le droit d’avoir un corps plus fonctionnel et esthétique…
Toutes ces choses sont assez nouvelles pour moi, et j’ai bien l’intention de tendre vers ça cette année.
(Si jamais vous doutiez encore du fait que la création et l’entrepreneuriat étaient des accélérateurs de développement personnel, en voilà une nouvelle preuve.)
Je finirai mon looong pavé par une citation que j’ai noté au cours de cet automne et qui m’a pas mal travaillé ces derniers jours :
Whatever you are not changing, you are choosing.
(tout ce que tu ne changes pas, tu le choisis.)
Je ne sais pas vous, mais perso, je n’ai jamais visé le parfait, toujours le mieux. Et pour ça, il faut bien réaliser qu’il y a quelques habitudes à prendre et d’autres à changer. On fait le bilan dans 1 an ?
Du fond du coeur, merci de m’avoir lu, et surtout bonne année ✌️
J’aime tellement cette newsletter authentique !
PS : tu mérites tout ce qui t’arrives, ça vient de toi, c’est toi qui es passé à l’action, qui a fait du bon boulot, qui t’es donné pour en arrivé là ❤️
Et ça PAYE !
J’aime que tu dises « devenir un ami pour soi ».
Moi même ça me parle car moi aussi je me parlais mal mais j’ai compris qu’on était notre meilleur ami, c’est avec nous même qu’on vit nos hauts et nos bas. Et de plus jamais de la vie on parlerais aussi mal à une personne proche.
Maintenant je conseil d’être son meilleur ami, de s’écouter, mais je sais que tu le fais déjà haha) et d’être bienveillant avec soi même 🫶🏻
Trop bien cette newsletter bilan !! Trop contente de démarrer cette aventure avec toi !!